Du côté de la science : articles scientifiques
La peau des pieds constitue un intermédiaire fondamental entre le corps et l'environnement (Roll et al., 2002). En effet, le poids du corps est entièrement supporté par nos pieds, qui établissent le lien direct entre le corps et le sol sur lequel nous nous trouvons.
Kennedy et lnglis (2002) ont démontré que la peau des pieds comprenait de nombreux récepteurs cutanés, appelés mécanorécepteurs ou appelés également terminaisons nerveuses libres. Ces mécanorécepteurs sont sensibles à la pression, au toucher, aux vibrations ou à la position de notre corps dans l’espace.
Image1 : Les mécanorécepteurs de la peau glabre des pieds (Tirée de l’article scientifique de Kennedy et Inglis, 2002)
Lorsque ces mécanorécepteurs ressentent un stimulus sensoriel extérieur (sous forme de toucher, pression/mouvement ou changement de posture dans l’espace), ils vont envoyer l’information ressentie au système nerveux central (cerveau + moelle épinière) par le biais des nerfs afférents.
Le cerveau va alors en retour à ce stimulus transmettre une réponse adaptée à cette information émise par les pieds.
La stimulation des mécanorécepteurs plantaires influence ainsi la perception de notre posture et le contrôle de celle-ci (Kavounoudias et aL, 1998).
Les afférences cutanées plantaires donnent donc des informations au système de contrôle de l'équilibre.
Le pied possède ainsi un rôle très important dans l'équilibre. Le pied doit pouvoir à tout instant renseigner la position de notre corps dans l’espace mais également adapter sa réponse afin d’optimiser son équilibre (Bessou et Bessou, 2003).
Plusieurs études, dont celle de Meyer et al., 2004, démontrent les déficits de gestion de l'équilibre chez les personnes souffrant de neuropathies périphériques.
En effet, il a été prouvé que chez ces personnes-ci, la sensibilité de la plante des pieds est diminuée, ce qui affecte la réponse adaptative émise par le cerveau. La marche et l’équilibre sont donc souvent impactées.
Dans les cas de diabète par exemple, la diminution de la sensibilité plantaire montre une augmentation du déplacement antéropostérieur et médiolatéral du centre de gravité (Lafond et aL, 2004), soit une instabilité du corps selon l’axe « avant arrière » du corps et sur « les côtés ».
Nous vivons par ailleurs dans une société où notre mode de vie est de plus en plus sédentaire. Cela nous conduit à « une sous-stimulation » de nos capacités sensorielles. En effet, nous sommes moins actifs physiquement : nous travaillons de plus en plus fréquemment assis derrière un ordinateur, nous nous déplaçons moins souvent à pied, ce qui finit par engendrer des défaillances du système nerveux périphérique.
Cependant, en 2013, l’étude chinoise de Qiu (QIU et al., 2013) démontre lors de tests cliniques que le port de semelles (semelles de chaussures intérieures) dites « texturées » c’est-à-dire non lisses, améliore l’équilibre chez les personnes parkinsoniennes.
Ils se sont aperçus que les semelles à relief augmentent la stimulation des mécanorécepteurs plantaires ; ce qui améliore l’information émise au cerveau de la position du corps à l’instant T et aide les personnes à compenser leur déséquilibre postural et à fluidifier leur marche.
D’autres études par la suite se sont penchées sur ce sujet, sans toutefois se servir de ces données prometteuses afin d’élaborer un dispositif commercialisable pour venir en aide à ces personnes en difficultés (personnes présentant des pathologies neurologiques conduisant à des neuropathies périphériques).
Après 5 années d’études de recherche, Med’Insole est la première entreprise qui a su allier études scientifiques aux réels besoins des personnes concernées par une pathologie neurologique, afin de proposer une semelle totalement innovante pour les aider à retrouver confiance en eux lors de la marche et à améliorer leur qualité de vie.